Jeudi 10 février 2011 – Journée dilemme Alors
Jeudi 10 février 2011 – Journée dilemme
Alors aujourd’hui, j’étais censée voir le médecin des dépendants, ordre de la diététicienne pour faire un test glycémique. Du coup, j’ai été voir le médecin à 11h35, en plein repas. Et là j’étais contente de louper un peu de la demi-heure obligatoire. La personne qui s’occupe un peu de tout dans la clinique était là – appelons la S., plus une des infirmières et le médecin. S me dit donc que ici, on y entre en temps que volontaire et que jamais ils me forceront à rien. Et là, le médecin m’explique que mon ECG est très mauvais et que mon cœur à un gros souci pour battre. S me dit alors que si ça n’avance pas, ils m’enverront à l’hôpital, car ils ne peuvent pas me garder ici, ils ne prennent pas la responsabilité de me voir mourir. Alors elle me propose des alternatives. Soit la sonde, soit l’hôpital. Et là, il me faut réfléchir très sérieusement. Non je ne veux pas mourir. Quoique. Je n’en sais rien. Alors j’accepte la sonde, avec tout ce que ça comporte, a commencé par les calories. Et c’est ça le pire. Je ressors un peu à l’envers de la visite, on a fixé l’objectif à une demi-poche.
L’après midi, je reste dans ma chambre avant le groupe, je suis complètement bouleversée, j’avoue que savoir qu’on va me mettre un truc dans le nez me perturbe énormément. J’ai peur que ça fasse mal, et j’ai très peur de devoir absorber les calories. Alors je redescends et je vais parler à une fille avec laquelle je m’entends bien qui est en hôpital de jour et qui a déjà porté une sonde et elle m’explique que non ça ne fait pas mal, ça dérange juste un tout petit peu, surtout au début. Et là, l’infirmière que j’aime le plus – disons C – viens me chercher pour la pose de la sonde. Que je vous explique un peu, une sonde naso-gastrique de son nom entier est un tuyau qui passe à travers le nez pour descendre dans l’estomac. Et BORDEL la pose de la sonde ça fait un mal de chien ! Déjà pour passer le nez, C a dû essayer plusieurs fois, puis une fois qu’on sent la sonde dans la gorge, on doit boire pour la faire descendre et pof, dans l’estomac. Et moi j’ai fait une crise de panique une fois que la sonde était en place, et hop, je suis partie en crise de panique et elle a du me la retirer d’urgence, mais tout va bien maintenant avec ma sonde. Du coup, j’étais motivée et j’ai passé une poche entière dans la journée, par contre, le débit était très lent 70 ml par heure, la poche fait 500 ml. 1,5 calories par ml. Yeurk.
J’ai été dispensée du groupe de l’après-midi pour me remettre de mes émotions, et j’en ai profité pour avoir un rendez-vous avec ma coach, parce que oui, nous avons aussi des coachs ! Non mais cette clinique est tellement bien je vous dis même pas quoi. Alors nous avons discuté de mes perspectives d’avenir, de ce que je voulais pour après la clinique. Dans mon cas, je lui explique que je veux avant tout passer mon permis et avoir un studio. Et ensuite on parle de boulot, la boulangerie, les chiens. On discute de l’école à Lyon et de mon assurance qui fait chier le monde. Donc pour la semaine prochaine, on fixe un objectif, qui est d’appeler l’école pour demander des infos. La poche me fait mal à l’estomac et j’en diminue le débit à 60ml/h.
Quelque réponses.
- Le NADA c'est toutes les semaines? Non tout les jours pendant une heure ^^
- Et je suis fière de toi, déjà si tu tiens à table, c'est un gros progrès. Hem, je suis obligée de participer au repas, et même si je veux pas, je dois. Si ça tenait qu'à moi, j'irais pas, donc c'est pas encore ça niveau progrès.